Les règles de la Delta-nutrition

Face à cette évolution si rapide et si peu respectueuse de notre santé, nous devons tous, et les personnes atteintes d’un problème cellulaire plus encore que les autres, renouer une relation saine avec la nourriture. Nous devons rétablir une communication efficace et respectueuse entre les aliments, nos organismes, nos métabolismes et notre cerveau. C’est ce que propose la Delta-nutrition.

Avant d’entrer dans le détail des explications pratiques, il me reste un dernier aspect du problème à aborder. Toute rééducation alimentaire, aussi légère soit-elle, implique un changement. Et, comme je vous l’ai déjà expliqué, les humains que nous sommes sont réfractaires aux changements trop brutaux. C’est pourquoi les conseils que je vais vous donner n’impliquent pas de gros efforts ni de changements drastiques. Le seul effort que je vous demanderai sera un effort de "décision". Décidez de prendre en main votre guérison. Décidez de "reprogrammer" les grands équilibres (biologiques et nerveux) de votre corps. La Delta-nutrition vous impose seulement de développer un peu de cette curiosité et de cette motivation indispensables pour comprendre ce qui se passe dans votre organisme.

Comprendre que les mini-crises d’hypoglycémie résiduelles qui suivent les sécrétions anarchiques d’insuline provoquées par l’alimentation moderne, interfèrent avec la production de certaines neuro-hormones cérébrales (notamment la sérotonine). Or, celles-ci, non contentes de colorer notre humeur et nos états d’âme, régissent aussi le "centre de la satiété" qui nous pousse à arrêter de manger lorsque notre organisme a reçu suffisamment de nourriture. En suivant les conseils ci-dessous, vous allez rééduquer progressivement votre "centre de la satiété". Il vous sera alors d’autant plus facile de réguler vos prises alimentaires et d’éviter les transgressions qui nourrissent la culpabilité. Ce n’est pas dans les privations et les frustrations que réside la clé de vos nouveaux comportements alimentaires, mais dans la nouvelle relation, plus apaisée et sereine, que vous allez nouer avec vos aliments.

Ainsi, sans avoir besoin de devenir diététicien, ni de faire vos courses et de préparer vos repas une calculette à la main, vous pouvez (devez !) tout de même devenir des patients "éclairés", dotés d’une connaissance pratique qui vous permettra de participer pleinement à votre guérison. Même s’il peut paraître un brin trivial, je trouve l’exemple de la voiture très parlant : lorsque vous avez un problème de radiateur (1) et que votre voiture chauffe, le simple fait de savoir qu’il ne faut pas séjourner trop longtemps dans les embouteillages ni grimper les petites routes de montagne (qui demandent un gros effort à votre moteur), suffit à éviter une panne plus grave. Cela ne fait pas de vous un mécanicien averti. Cela ne répare pas votre radiateur. Mais cela contribue à limiter les conséquences du problème et vous laisse le temps d’atteindre le garage le plus proche où vous attend un vrai spécialiste. La relation que vous entretenez avec votre corps relève du même mécanisme : vous deviendrez un meilleur acteur de votre guérison si vous acceptez d’acquérir cette compréhension et si vous vous réconciliez avec ce qu’est devenue l’alimentation moderne (après cinquante années de transformations technologiques incontrôlées, et malheureusement devenues incontrôlables).

(1) Le radiateur, le ventilateur et le circuit d’eau servent à contrôler la température du moteur en le refroidissant régulièrement.