Dernier volet nutritionnel : certaines cliniques américaines et allemandes proposent des programmes de jeûne thérapeutique. La privation de nourriture peut-elle vraiment guérir ?

Cette question rejoint par certains côtés la précédente. Le jeûne me semble être un outil thérapeutique intéressant à la condition expresse d’être correctement encadré et suivi médicalement. Mais, là encore, il ne s’agit que d’un "argument thérapeutique", en aucun cas d’une thérapie à part entière. En outre, cette voie nutritionnelle peut devenir très dangereuse lorsqu’elle "dérape". Je pense notamment à ces jeûnes "sauvages", pratiqués à l’aveuglette par des non-professionnels et en dehors de toute surveillance médicale. Le jeûne déclenche des "crises" de désintoxication et de "digestion cellulaire" qui peuvent s’avérer salutaires, mais au prix d’un surmenage important des organes d’élimination : rein, foie, vésicule, intestins... Le cœur et le système nerveux sont également très sollicités en début de programme. Il faut donc toujours surveiller avec attention l’état de ces organes et leur réponse à la privation de nourriture. S’il s’avère qu’ils sont le siège d’une "faiblesse silencieuse" (congénitale ou acquise), celle-ci peut alors se révéler brutalement et provoquer des conséquences dramatiques. C’est ce que l’on nomme des "phénomènes de décompensation". Je viens de souligner que le système nerveux est lui aussi soumis à l’influence des apports nutritionnels. Notre système digestif est très riche en cellules nerveuses, au point qu’on parle parfois de "deuxième cerveau". Tout impact fort au niveau digestif retentit rapidement au niveau nerveux. Un jeûne peut "désintoxiquer" et recharger un système nerveux surmené, lorsqu’on le pratique en clinique, coupé des sollicitations de la vie quotidienne. Mais ce type de cure peut également faire exploser une névrose grave ou une maladie mentale latente. On parlera alors de "décompensation nerveuse ou mentale suite au choc métabolique du jeûne". Le jeûne est une technique médicale très spécifique, à manier donc avec beaucoup de précaution, par des professionnels compétents et expérimentés.

Mais la suppression totale de nourriture (1), à l’exception de l’apport hydrique (2) (eau, tisanes, bouillon...), peut présenter certains avantages reconnus de tout temps. Un jeûne de courte durée (une à deux semaines au maximum), parfaitement encadré, avec un suivi biologique et psychologique sérieux, puis une reprise alimentaire progressive et bien rythmée, peut effectivement donner au corps une impulsion biologique positive intéressante lorsqu’on doit faire face à un problème cellulaire. Mais le jeûne ne soigne rien ! Il reprogramme seulement certains équilibres internes, que le patient doit impérativement reprendre en main (consciemment et sérieusement) après la fin de la cure, s’il veut éviter que le problème initial ne reprenne de plus belle.


(1) Cette privation peut être partielle (réduite à un seul aliment consommé nature) dans le cas des monodiètes.
(2) Attention : certains jeûnes extrêmes prônent également la suppression de l’apport hydrique pendant deux ou trois jours. Il peut en résulter des dommages irréversibles au niveau des reins.

Votre Programme

Votre avis nous intéresse

Votre ressenti (ou votre expérience personnelle) en lien avec ce programme est précieux pour nous... Vos remarques, vos questions et vos suggestions seront soigneusement analysées et nous ferons le maximum pour y répondre. Pour les thèmes plus généraux nous posterons une video mensuelle de commentaires et de conseils. Merci pour votre collaboration.

Formulaire de contact

Accés Thérapeutes

Mailing List

Pour recevoir les dernières nouvelles liées aux Neuro-Sciences appliquées et pour être tenu au courant des mises à jours de notre programme de Delta-Médecine vous pouvez vous inscrire sur notre Mailing List.

facebook rss twitter

Mentions Légales et Éthiques

Ce "site d’Accompagnement-Thérapeutique" ne présente que des outils pratiques de Prévention-active et de Mieux-être au quotidien. Le Dr Yann Rougier délivre des conseils au titre de coordinateur scientifique et de chercheur et non en tant que médecin.
Pour tout conseil diagnostic ou thérapeutique rapprochez-vous impérativement de votre équipe médicale. (vidéo Éthique)

Important

Ce programme complet d’aide à la guérison est progressif. Lisez attentivement les chapitres d’introduction puis regardez les videos de présentation (vidéo 1 et vidéo 2). Ensuite appliquez vous-même les conseils proposés et personnalisez-les de jour en jour.

Nota bene

Le Dr. Yann Rougier est le coordinateur scientifique de ce programme issu des NeuroSciences appliquées et de la Neuro Nutrition.
Ce site est entièrement bénévole (présentation) et le groupe des Médecins fondateurs offre son temps libre depuis plus de deux ans. Merci de le soutenir en fonction de vos moyens (et de votre motivation) en consultant le site de la fondation WHealth.

Copyright © 2015 Delta Medecine. All Rights Reserved.
The future is not what it will happen tomorrow; but that is what you will do today. (cf. Bergson)

Pour recevoir les dernières nouvelles liées aux NeuroSciences appliquées et pour être tenu au courant
des mises à jours de notre programme de Delta-Médecine.

(Notre Charte éthique vous garantit que votre adresse email restera exclusivement au sein de la Fondation.)

Ce site de Delta-Médecine ne développe aucun conseil diagnostic ou thérapeutique, mais un programme de mieux-être et d’accompagnement (à travers cinq outils-de-santé pratiques issus des NeuroSciences appliquées) ciblant les terrains de maladies dégénératives/douloureuses (Cancers, maladies auto-immunes, maladies chroniques : fatigues physiques et psychiques, sub-dépression et baisse de moral, fibromyalgies …). Il regroupe des conseils de 1) Respiration, 2) Nutrition-Phytothérapie-Nutrithérapie, 3) Prévention-Détox, 4) Relaxation/Visualisation-Anti-Stress et de 5) Psychologie (travail-sur-soi; écriture et travail-symbolique), qui ne doivent jamais aller à l’encontre des recommandations de votre équipe soignante. En cas de doute parlez-en toujours prioritairement à votre médecin référent.